Conscience, ma conscience je t’aime parce que tu me constitue et que le lien qui me lie à toi est libre. Chaque jour, à l’abri du tumulte, du bruit, tu m’indiques la voie. Et quand bien même il n’y a pas de signalisation au carrefour des grands moments de la vie, tu m’éclaires et me guides. Conscience, ma conscience parfois je me retourne sur une obscurité, un nuage et je me parle, m’interrogeant et projetant par là même de la lumière sur la route à venir. Il n’y a pas de bon chemin, il n’y a que les chemins que l’on se construit et qui mènent quelque part. Là où je pose les yeux, je peux regarder fermement le reflet de mes décisions, les voir croître, en constater le bonheur, en éprouver de la fierté. Parménide parlait de la vérité au cœur sans tremblement : où que je me tourne je fais face paisiblement à mes décisions, j’approuve leur conséquence et l’effort qu’elles nécessitent accroît la lumière sur mon chemin. Conscience ô ma conscience tu me donnes courage et me rends libre à moi-même dans la décision de moi-même, je ne me cherche pas : je me trouve et me retrouve dans la familiarité de ce même. Ne rien laisser de côté, avoir égard, considérer la vie comme une partition et chaque note comme le devoir d’une présence accomplie et d’un engagement à chaque fois rejoué, vibrant de la même force. Conscience ma conscience, merci de m’accorder cette énergie pour l’effort, et le cœur de le suivre, de protéger ceux que j’aime, de pouvoir m’aimer moi-même et ainsi à mon tour de pouvoir aimer les autres, de dispenser tendresse et sollicitude et construire la bonne solitude.